Chacun son histoire
La forêt, dit-on, cache l'arbre au passant ; arrêtons-nous un peu.
Comme tout être vivant l'arbre réagit à son environnement et porte les marques de son passé (attaques de parasites, sécheresses, brûlures, cicatrices, périodes fastes, etc...). Jusqu'à sa mort, on peut lire toute son histoire.
Un tronc révélateur
Courbé par les ahans de l'air, le tronc doit lutter sans cesse contre un vent dominant. Le gel ou la foudre provoquent des fentes caractéristiques, verticales et longues, . Une écorce écaillée est le reste d'une brûlure. D'autres écailles sont le fait d'insectes divers. Les branches chues laissent des cicatrices en bourrelets.
Un tronc haut, peu branchu, traduit un sol fertile et une densité élevée d'arbres, tous en quête de lumière.
Végétaux associés
Divers végétaux vivent perchés dans les arbres.
Les uns y trouvent un simple support, ce sont les commensaux, comme les lichens, les mousses et le lierre.
D'autres, comme les champignons des racines, sont en symbiose, c'est dire qu'ils échangent des éléments chimiques avec les arbres au bénéfice mutuel (sels minéraux contre sucres). Notons au passage que, sans la présence de ces cryptogames, tous les arbres du monde seraient bien plus petits, ne dépassant guère deux mètres.
Enfin les parasites lesquels, comme le gui ci-après, absorbent leur nourriture dans l'arbre porteur.
Parasites et
mauvaise santé
L'absence de feuilles le moment venu, leur chute prématurée, des aiguilles qui jaunissent, un écorce qui se décolle, tous ces symptômes sont le signe d'attaques par des parasites, comme le sont les insectes défoliateurs, ou les scolytes sur les épicéas.
Des nids de soies blanches dans les pins trahissent la présence des chenilles processionnaires (elles se déplacent en file indienne).
Elles, aussi, font jaunir les aiguilles et sont dangereuses pour les humains de passage, (le contact avec les soies dont elles sont couvertes provoque des allergies). Ce sont les larves d'un petit papillons.