Ci-dessous, un choix des arbres feuillus que vous pourrez rencontrer au Bois Gautier.

Au Bois Gautier, comme dans bien des milieux anthropisés, c'est l'action des hommes qui est source de diversité, car ils cherchent à satisfaire au mieux l'ensemble des usages artisanaux et domestiques avec des essences adaptées,

 
 
 
 

Les arbres feuillus du Bois Gautier

 
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Alisier torminal

 

L'Alisier torminal atteint 20 m, son port est en colonne.

Ses feuilles alternes, simples, ont des lobes aigus; les deux lobes de la base étant assez nettement distinct du reste de la feuille. Les fleurs blanches forment des corymbes plats. L'écorce foncée se craquelle.

Il habite les forêts, il est originaire d'Afrique du Nord, d'Asie du Sud-Ouest et d'Europe.

Le fruit, une baie brune, est connu sous le nom d'alises ou d'Alosses. Les baies de tous les alisiers et sorbiers contiennent de l'acide malique, ainsi que de l'acide sorbique plus des sucres. De toutes ces baies, le chimiste peut extraire de la "Sorbite" qui est un alcool hexatonique utilisé en pharmacie.

La fructification est assez régulière et l'Alisier torminal est celui dont les fruits ont été les plus recherchés soit pour la consommation après blossissement, soit pour l'obtention par distillation d'une liqueur alcoolique.

Ce sont l'Alisier torminal et le Sorbier domestique qui donnent les meilleurs fruits à confitures dans ce genre.

Jusqu'aux années 1960, on trouvait les sorbes, en saison, sur les marchés du Gâtinais.

Le bois de l'alisier adulte, après débitage est peu sujet à se tourmenter et prend peu de retrait au séchage.
Il a une belle couleur rouge-clair et des qualités mécaniques semblables à celles du bois de chêne. Les petites sections ont les mêmes usages que le sorbier domestique. La cendre de son bois servit longtemps à la teinture des feutres d'homme.

Torminal vient de tormina "mal de ventre" en latin. et les alises sont réputées laxatives.

Alise nous vient du Gaulois, "alisa" ou "alika" (les deux racines sont possibles et peut-être concomitantes). Ce nom était également connu des romains et Jules César, assiège Vercingétorix en un lieu qu'il nomme "Alésia" (ce nom atteste d'une certaine importance de cet arbre au sein de l'économie rurale gauloise).

 

"Pas un bruit, pas un oiseau. On ne vient jamais dans ces parages, et maintenant que les alises commencent de mûrir, les grives descendent des montagnes." Henri. Pourrat, "Gaspard des montagnes".

Et quand le jour viendra d'aller dans votre terre
Se mêler au fécond et végétal mystère,
Faites que mon cœur soit une baie d'alisier,

Anna de Noailles, "Le Cœur innombrable" in "La Nature et l'homme", 1901, p. 59.

La graphie "Alizier" est attestée, au moins,depuis le 12° siècle et se rencontre jusqu'au 20°.
La graphie "Alïer", rare, se limite aux 12° et 13° siècles.

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Sorbus Torminalis - Rosaceae

Hermaphrodite.

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Aubépine monogyne

 

C'est un arbre mesurant de 8 à 10 m.

Il a son origine en Europe il peut vivre en moyenne jusqu'a 500 ans.

Il est abondant dans toute la France, on en fit des haies vives en pays bocagers.

Ce bois, qui fut très longtemps un des plus onéreux qu'on puisse trouver en Europe occidentale, a été un des supports de la renaissance carolingienne. La généralisation de l'énergie hydraulique en remplacement de la force animale, nécessitait l'usage d'un bois très dur résistant à la pression et aux frottements pour les "pièces de travail", à commencer par les dents des engrenages. Le bois d'aubépine y convenait plus que tout autre. La lenteur corrélative de la croissance de l'aubépine ajoutait encore à son prix.

On en fait encore des robinets de tonneaux dits "Chantepleure".

L'aubépine est le porte-greffe des poiriers du jardin.

Enfin, c'est un plante tonicardiaque ( Attention ! L'automédication est un réel danger !).

L'Aubépine, du latin "Alba spina" est "L'Épine blanche".

Le grec : κραταιγών, désigne l' azerolier (aujourd'hui l'épine d'Espagne)

Le patois "Aubespin" ou "Aubépin" reste surtout comme nom patronymique.

"Monogyne" signifie "à un seul ovaire".

 

Membre de la grande famille des rosacées, qui comprend la plupart des fruitiers consommables de nos jardins (greffés ou non) tels le pommier, le poirier, le cerisier, etc., l'aubépine produit également un fruit comestible: la "cenelle". On en fait de la gelée, de la confiture et des infusions.

La "Cenelle" (qui est aussi le nom vulgaire des fruits du Houx), a une étymologie obscure. Cenellier, chez Chrétien de Troyes et aujourd'hui encore au Canada, désigne l'arbre entier "À ses pieds, un champ de terre grasse coupé par le ruisseau frangé de cenelliers" - RINGUET, Trente Arpents, Montréal, 1973.

"...la couronne d'aubépine, avec ses feuilles dentelées et d'un vert sombre, et ses fleurs blanches en ombelle, était enlacée dans ses cheveux noirs en bandeau sur son front..."Alphonse Karr, "Sous les tilleuls", 1832, p.36.

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Crataegus Monogyna - rosaceae

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Aulne glutineux

 

L'aulne glutineux, atteint 25 m, son port est en cône large. Ses feuilles sont dentées, alternes ovales. Il fleurit en Mars-Avril. Les strobiles mesurent jusqu'à 2,5 cm. Glutinosa signifie visqueux, par allusion au toucher du feuillage.

Il habite, surtout près des eaux, jusqu'en moyenne altitude. Il est originaire d'Afrique du Nord, d'Europe et du S-O. asiatique.

Du chef de son imputrescibilité, on en fit des drains artisanaux dans les campagnes marécageuses et il a été couramment employé au sein constructions hydrauliques depuis l'antiquité jusqu'au 19° siècle.

L'aulne glutineux, en milieu rural, sert à fixer les berges en compagnie des peupliers et des saules ; de plus il joue un rôle dans l'épuration naturelle des nitrates contenus dans les nappes alluviales.

Bois aussi léger, mais plus ferme que le peuplier, il est d'un blanc verdâtre et bon, en brut, pour les moulures.

La loupe d'aulne qui est de couleur fauve, mêlée de roux et de brun, est employée sous forme de feuilles de placage par les ébénistes. Ceux-ci trouvent aussi à l'aulne le mérite de bien prendre les teintures sombres et de les conserver à ton constant.

L'écorce d'aulne est astringente et peut servir au tannage des cuirs. Combinée avec quelques préparations ferrugineuses, elle fournit une couleur noire dont les teinturiers et les chapeliers, faisaient usage en concurrence avec la cendre d'Alisier torminal.

On en fait aujourd'hui de la pâte à papier et des panneaux de fibres.

Tandis que, près d'une eau qui fuyait sous les aulnes,
Il écoutait gémir dans les brumes du soir
Une cloche enrouée au fond d'un vallon noir!
Victor Hugo, "Les Rayons et les Ombres", 1840, p. 1102.

Le roi des Aulnes hante de nombreux récits traditionnels d'Europe. Le poème "Das Erlkönig" de Goethe dont Schubert fit un lieder, est connu dans le monde entier.

Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht?
Siehst Vater, du den Erlkönig nicht!
Den Erlenkönig mit Kron' und Schweif?
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif.
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Alnus Glutinosa - Betulaceae

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Bouleau verruqueux

 

Le bouleau verruqueux, atteint 30 m, son port est étroit et pleureur, ses feuilles sont du type dentées, alternes, plus ou moins en forme de triangles. Il fleurit en Avril - Mai. Ses jeunes rameaux couverts de minuscules verrues pendent mollement.
Il habite sur les sols légers et sablonneux du niveau de la mer jusqu'à 2.000 m. d'altitude. Il est originaire d'Europe et d'Asie du Nord.

Exposé aux variations atmosphériques le bois du bouleau pourrit rapidement et complétement, il ne peut donc être employé aux constructions.

Les bouleaux sont de bons combustibles appréciés du boulanger pour cela ils étaient exploités en taillis avec une rotation de 12 à 15 ans.

Il servit, avec le tilleul et le peuplier, à la confection des allumettes.

Le bois des bouleaux fin et serré, blanc, parfois rougeâtre, employé localement aux sabots, aux échelles et aux harts.

Le nom féminin de "hart" désigne une corde faite de fibre de bois le plus souvent celui du bouleau et par extension la pendaison.
"Hérode (...) lui serra la gorge de telle sorte que Mérindol, étranglé comme s'il eût la tête passée dans le nœud de la hart, ouvrit le bec afin de reprendre son vent" - Gautier Théophile, "Le capitaine Fracasse", 1863, p. 412 -
François Villon construisit une forme verbale "Nous sommes mors, ame ne nous harie".

De la fine ramure du Bouleau, usage plus doux, on faisait des balais.

C'est un bois de menuiserie et de charronnage ; cependant ses faibles dimensions font qu'on le trouve peu dans l'artisanat.
Aujourd'hui du Bouleau déroulé on fait des contre-plaqués très résistants.

L'ébéniste fabricant d'objets précieux tire un bon parti du bois madré de sa souche ou des broussins de on tronc.

L'écorce est employée en Europe du Nord pour le tannage. On tire aussi par distillation de cette écorce un goudron servant à la préparation du cuir de Russie à l'odeur remarquable, forte et sensuelle. Ce goudron, distillé, se tient aussi dans l'orgue d'un "nez" de parfumeur.

Les finlandais font des feuilles du Bouleau une infusion et un fourrage accepté par les seules chèvres.

Un parasite du bouleau (Pittoporus betulinus) fut utilisé comme antiseptique par la médecine populaire jusqu'au 19° siècle.

De la sève abondante et sucrée du Bouleau on peut extraire du sucre ou produire une boisson légèrement fermentée. Cette boisson aurait des vertus diurétiques, antirhumatismales, dépuratives, réputées dans les régions pauvres où l'on n'a rien de mieux.

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Les représentations mythiques sont quasi toujours ambivalentes ; ainsi le Bouleau arbre blanc, donc pur et lumineux, fournissait aussi, dans toute l'Europe du Nord, les verges nécessaires à la flagellation des possédés des deux sexes et des voleurs. Ce traitement étant réputé pour expulser des corps le mal qui l'habitait.
C'est un balai de bouleau que "chevauchaient" les sorcières allant au sabbat rendre un infâme hommage.

"J'aime le bouleau; j'aime cette écorce blanche, lisse et crevassée; cette tige agreste; ces branches qui s'inclinent vers la terre; la mobilité des feuilles, et tout cet abandon, simplicité de la nature, attitude des déserts."Senancour, "Obermann", T1, 1840, p58.(Mauvais écrivain qu'il est obligatoire de citer au "Pays de Fontainebleau" !)

Au 1° siècle, Pline le jeune utilise le mot "Betulla" qu'il emprunte au gaulois.

On trouve parmi les noms de lieux les dérivations suivantes Boult-au-bois, boulois, Belloy, Boulay.
La dérivation occitane du nom en "Bès" nous vaut, au sud de la Loire, les noms de Bessée, Bécède ou béssède et Bessette. Enfin les "Du Bellay", du simple cardinal au poète, lui doivent leur patronyme.

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Betula pendula - Betulaceae

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Buis

 

Le Buis atteint 5m et vit jusqu'à 600 ans.
Il vit bien en demi ombre.
Les jeunes rameaux ne sont pas arrondis mais anguleux.
L'écorce grise à petites écailles couvre un bois particulièrement dur et homogène.

Le feuillage, fait de petites feuilles ovoïdes opposées, vertes foncées, dégage une odeur amère. Il ne tombe pas en hiver

Taillé le buis sert aux bordures dans le jardin d'agrément.
Autrefois ces mêmes bordures servaient à isoler les cultures au jardin potager. Leur système racinaire touffu et particulièrement dense faisait plus ou moins obstacle à bien des nuisibles comme les petits rongeurs. Cependant particulièrement gourmand ce procédé appauvrissait le sol au détriment de la culture principale.
A compter du 19° siècle à mesure que l'usage de défenses chimiques se généralisait on abandonna cet ancien procédé qui survit parfois à titre muséal.

C'est le bois des boulingrins, il compose des topiaires remarquables (boule, cône, pyramide ou autre).

"Buis" parfois par métaphore signifie familièrement "entêté" (e.g;: Roger Martin du Gard "le testament du père Leleu")

Dans la religion catholique romaine, un rameau de buis bénit le jour des rameaux garnissait les crucifix et servait à asperger d'eau bénite les tombes des défunts morts "selon la religion".

"Mme de La Monnerie entra dans la pièce, haute, le pas assuré. Elle approcha du lit, agita quatre fois le rameau de buis au-dessus de son mari, dit d'un ton de constatation : Il a bonne mine. Et ressortit." Maurice DRUON, Les Grandes familles, t1, 1948, p51.

Ce bois, de couleur jaunâtre, très utilisé en tournerie et en marqueterie, réduit en sciure sert aussi au nettoyage des métaux précieux.

Il sert aux damiers, aux toupies, aux navettes à tisser et aux mètres pliants, à toute la petite partie d'ébénisterie, particulièrement aux objets de piété.

Le buis intervient un peu partout en lutherie, avec abondance dans les orgues (anches, mécanismes du registre...), c'est le bois de la flûte baroque.

Le Buis est le bois de gravure par excellence, pour cet usage on préfére, si possible, celui qui poussa au Caucase.

En Europe du Nord et centrale, on subsitua, parfois, les feuilles de buis au houblon dans la fabrication de la bière

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Buxus sempervirens - Buxaceae

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Buddleia Davidi

 

Ce sont des arbres, des arbustes, des lianes des régions tempérées et tropicales.

Le genre Buddleja produit des arbustes aux grandes inflorescences en épis particulièrement sucrées.
Le Buddleia Davidi nous vient de Chine, on ne lui connait aucun parasite particuliere et il supporte toutes les variété de sols et prolifère sur les sols rudéraux.

Au Bois Gautier, c'est toujours un échappé de jardin, où on le cultive sous le nom d'arbre aux papillons.

Le nom "Buddleja" est dédié au révérend Adam Buddle (1660-1715), un médecin pasteur et botaniste amateur, anglais.

Plusieurs orthographes sont acceptées : Buddleja, Buddleya, Buddleia.
Le genre Buddleja est, souvent, inclus dans la famille des Scrophulariaceae (voir cette famille) ou dans celle des Loganiacées.

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Buddleia Davidi - Buddlejaceae

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Charme

 

Le charme commun atteint 30 m, son port est largement étalé, ses feuilles, simples, alternes, sont ovales, pointues et doublement dentées, leurs nervures sont bien marquées.
Le tronc du charme devient cannelé en vieillissant.
L'écorce est lisse et grise.
Il fleurit en Avril - Mai. Les chatons femelles sont toujours au bout des rameaux, les fruits sont des akènes en grappes munies de bractées ailées à trois lobes.
Les racines ne s'enfoncent pas à plus de 0,50 m de profondeur.

Il vient d'Asie du SO. et d'Europe.

Le charme, arbre supportant une taille sévère, est employé au jardin pour former de grandes haies nommées charmilles à l'office de coupe-vent ou de simple pare-vues.

Son bois brunit, les ans en sont la cause, mais se porter "comme un charme", est jouir d'une robuste santé.

Charronnage, manches d'outils et vis de pressoirs sont des usages du bois de charme au grain fin, compact et dur mais de peu de durée ; sa fibre entrelacée rend son travail difficile mais il était précieux pour la confection de certaines pièces de machines ayant à subir des frottements comme les cames ou les dents d'engrenages.

C'est aussi le bois des "formes" pour chapeaux et des "formes" (formes par métonymie) pour chaussures. La qualité et la dureté du bois de charme les destine aussi aux queues de billard, aux quilles et aux boules comme les "boules de fort".

Ses feuilles vertes ou séchées convinrent à l'alimentation des bestiaux en pays pauvre.

La vigueur et l'abondance des rejets de souche du charme lui valurent une culture en cépées (touffes de nouvelles pousses sortant des souches) destinée à la récolte de cet excellent bois de chauffage et de charbon. Il est dit "bois du curé" en maintes provinces.

Charme vient du latin "Carpinus" et "Carpisclum" désigne une sorte de chaussure à semelle de bois.

Parmi les symboles de la fin du moyen-âge, le Charme, avec le Sycomore, a une signification initiatique (voir Chrétien de Troyes "Erec et Enide".

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Carpinus betulus - Corylaceae

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Chêne pédonculé

 

La symbolique étant commune au chêne pédonculé et au chêne sessile, on l'a regroupée dans l'article du chêne sessile.

Le Chêne pédonculé atteint 35 m, son port est étalé.
Ses feuilles elliptiques, ont de 3 à 6 lobes par coté et des oreillettes à la base du limbe.
Le tronc est droit couvert d'une écorce grise se fissurant.
Il fleurit en Avril-Mai, les fleurs mâles forment des chatons jaunâtres. Le fruit est un gland avec un long pédoncule.
Il habite les forêts ; il est originaire d'Europe et d'Asie occidentale.

Bien qu'il fournisse les beaux merrains hongrois, le Chêne pédonculé est plus un bois de construction que de travail.

Sous le nom de "Chêne de Bayonne", on le cultiva longtemps sur les rives submersibles de l'Adour, en compagnie du "chêne chevelu" pour les besoins des arsenaux maritimes.

En Normandie, la culture des "Chênes de haies" fournissait aussi des membrures de vaisseaux. Le chêne "de plein vent" qui a crû isolé produit un bois plus lourd, plus dur et plus nerveux que celui des futaies dont la fibre est droite et régulière.

Au premier, les chantiers maritimes, les charpentes résistant à la compression et à la flexion (on le trouve dans les charpentes des cathédrales depuis des siècles); au second le bois de travail et de fente comme la tonnellerie pour les vins à vieillir et les eaux-de-vie comme le Cognac.

Les "billes" de pied des chênes de futaies régulières donnent des "grumes de tranchage" produisant des feuilles de placage pour l'ébénisterie. Les qualités aux grains les plus fins sont mises en feuillets pour panneautages dans les meubles et la décoration d'intérieur ; elles servent aussi à la menuiserie de bâtiment, aux constructions mécaniques et de matériels roulants.

L'écorce est propre au tannage

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Quercus robur - Fagaceae

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Chêne sessile

 

Le chêne sessile atteint 40 m, son port est étalé, ses feuilles, elliptiques, ont 3 à 6 lobes par cotés, n'ont pas d'oreillettes à la base du limbe et ont un pédoncule d'environ 1 cm. Le tronc est couvert d'une écorce grise se fissurant. Il fleurit en Avril - Mai. Les fruits sont des glands d'environ 3 cm. Il habite les forêts; il est originaire d'Europe.

Il est connu aussi sous le nom de chêne rouvre. En France, il prédomine dans les forêts du centre et de l'ouest et avec une longévité potentielle de plusieurs siècles, il est le roi de la forêt franque.

Les dimensions souvent plus restreintes et les formes plus irrégulières du chêne rouvre, comparées au pédonculé tendent à en diminuer l'importance comme bois de construction, mais il regagne en puissance calorifique et son écorce est plus riche en tanin.

 

 

La symbolique et l'étymologie commune au chêne pédonculé et au chêne sessile, est regroupée ici.

A la diversité d'aspects des essences de chênes correspond une diversité des dénominations. Virgile usait du nom Aesculus pour désigner sans doute le chêne rouvre de cette racine viennent les noms Oak pour l'anglais et Eiche pour l'allemand.

Pline emploi "Robur" pour le chêne rouvre, mais chez Cicéron le même nom désigne tous les chênes. Robur est devenu "Roure" en langue d'Oc et "Rouvre" en langue d'oïl".

Un autre nom d'origine gauloise désignait le chêne sessile "Dervos", on le retrouve dans Dervoy ou dans Montier-En-Der.

Arbre sacré dans maintes religions, le chêne y est investi des qualités de la divinité suprême ; chêne de Zeus à dodonne chez les grecs, chêne de Jupiter capitolin à Rome, de Ramowe chez les germains, chêne de Perun chez les slaves.
Toujours le chêne représente la force, ainsi le latin "Robur" s'emploie autant pour la force morale que pour la force physique.

Le chêne est une sorte d'axe autour duquel s'organise le monde depuis les profondeurs souterraines jusqu'aux cieux. C'est autant le cas à Dodonne (l'oracle de Dodone, sise en Épire, passait pour le plus ancien de l'Hellade. Ses desservants, les "Selles", donnèrent leur nom aux "Hellènes" et la divination était rendue par des prophétesses, les "Péliades", qui sous le chêne de Zeus entendaient la voix du dieu dans le bruissement du feuillage) que chez les Yakoutes de Sibérie.

La voix de Zeus entendue dans le bruit des feuilles par les grecs, deviendra au moyen-âge en Europe la "langue des oiseaux" langue secrète des initiés.

Abraham, à Sichem et à Hébron entend auprès d'un chêne la révélation de Yahvé.
Ulysse par deux fois consulte sur son retour le "grand chêne de Zeus"
Le chêne est donc un temple qui peut être gardé par un dragon et dont le trésor peut être une "Toison d'or".

La tige de "Jessé" (père du roi David), qui est l'arbre généalogique du christ remontant à Adam, est représentée au moyen âge par un chêne. Louis IX (saint Louis) qui voulut s'identifier au roi David est représenté comme rendant la justice au pied d'un chêne.

Chez les Celtes, le chêne servis par les druides, sages et forts, était aussi une image de l'hospitalité (cf : Ogam - Tradition celtique - Rennes 1948) .

Les écrivains des temps modernes continuent cette tradition symbolique :

"Robur le Conquérant" Jules Verne.

"Les chênes qu'on abat..." Victor Hugo (repris par André Malraux).

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Quercus petraea - fagaceae

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Érable champêtre

 

L'érable Champêtre, atteint 15 m, son port est étalé. Ses feuilles caduques sont simples opposées avec cinq lobes arrondis. Il fleurit en Avril-Mai. Les ailes (2,5 cm) de ses fruits en doubles samares sont opposées l'une à l'autre. Il habite en basse altitude les bois et les broussailles.

Il est originaire d'Europe, d'Afrique du Nord et du Sud-Ouest asiatique. La petitesse de son bois fait qu’il n’est bon qu’aux instruments aratoires. Les érables sont tous de bons combustibles.

Le nom d'érable qui apparaît vers le milieu du XIII° siècle vient du latin populaire : Acerarbor, "Acer" signifiant "dur, agressif" (on dit ainsi: des propos acerbes, des griffes acérées). Un diminutif tardif de son nom latin, Acerabulus, donna plusieurs toponymes: Arable, Arblay, Araule, Azérable, Ozerailles.

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LATIN

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Érable de Montpellier

 

L'Érable de Montpellier est un grand arbuste à pousse lente, à ramification dense, pouvant devenir avec le temps un arbre de 6 à 8 m. Sa feuille trilobée ne dépasse pas 6 cm.

Son écorce est particulièrement sombre et crevassée pour un érable.

Son aire couvre tout le bassin méditerranéen, plus le Portugal. Il pousse sur les pentes calcaires, ensoleillées et sèches. Hors de son habitat, il se réfugie sur les terres à vigne. C'est une essence de lumière qui ne supporte pas l'ombre des autres arbres.

A l'étranger il porte souvent le nom d'Érable français.

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LATIN

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Érable plane

 

L'érable plane atteint, 25 m, son port est en colonne. Ses feuilles caduques sont simples opposées avec cinq lobes aigus. Si on coupe le pétiole d’une feuille, il exude un jus blanchâtre. Il fleurit en Avril-Mai. Les ailes (5 cm) de son fruit en doubles samares forment un angle obtus. Il habite en moyenne altitude. Il est originaire d'Europe et du S-O asiatique.

Le bois de l'Érable plane, jaunâtre, lourd, dur, se travaillant bien en tous sens, susceptible d'un beau poli, parfois d'aspect ondé, est recherché en ébénisterie pour le placage, ainsi qu'en lutherie. Il est, cependant, d'une qualité inférieure à celle du bois de l’Érable Sycomore.

Il est aussi utilisé en tournage et à la confection de petits meubles pour lesquels ses loupes sont très appréciées (la loupe est excroissance se formant sur le tronc ou sur une branche maîtresse).

Ses racines servirent à la fabrication de pipes.

Les érables sont tous de bons combustibles.

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LATIN

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Érable sycomore

 

L'Érable sycomore, atteint 30m, son port est en colonne. Ses feuilles sont simples, opposées, dentées avec cinq lobes ovales. Les ailes (2,5cm) de son fruit en doubles samares sont quasi parallèles. Il fleurit en Mai.

Il habite en moyenne altitude.

Il est originaire d'Europe et du S.-O. asiatique.

Hibernatus, ou "Otsi", un homme des montagnes au néolithique européen d'il y a 5.000 ans avait sur lui un récipient en écorce de bouleau contenant des feuilles d'érable, lesquelles humidifiées servait très probablement à la conservation des braises.

Les bois d'érables les plus estimés sont ceux de l'érable sycomore et de l'Érable à feuille d'Obier.

Certains Érables sycomores sont ondés, les vaguelettes de leurs fibres confèrent un grand prix à leur bois.

Recherchés des trancheurs et des dérouleurs qui en fournissent les luthiers, ces érables deviennent caisse de résonance d'instruments à cordes. Ainsi l'onde de la fibre transmet l'onde sonore.

Son nom de "Sycomore", lui vient de sa ressemblance avec le figuier d'Égypte et son nom d'espèce latin de "pseudoplatanus" de sa ressemblance avec le platane.

La sève des érables est chargée d'un sucre voisin de celui des cannes. D'un Éerable sycomore d'Europe, entre 30 et 40 ans, on obtiendrait, par extraction, de trente-cinq à quarante-cinq kg de sève ne contenant qu'environ 5% de sucre qu'on isolerait par concentration.

L’exploitation au Canada se fait avec l’érable à sucre.

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LATIN

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Frêne commun

 

Le Frêne commun atteint 40 m, son port est en large colonne. Ses feuilles sont composées pennées, dentées avec un nombre impair de folioles entre 7 et 13. L'écorce grise, claire, se fissure avec le temps.

Les rameaux portent des bourgeons noirs très reconnaissables. Il fleurit en Avril - Mai, ses fleurs minuscules sont pourpres.

Les fruits forment des grappes denses de samares de 4 cm.

Le Frêne commun habite les forêts et les bords d'eaux, il est originaire d'Europe.

Les frênes ont un enracinement puissant et ils servirent avec d'autres espèces à la consolidation des berges, mais on doit éviter de les planter trop près des constructions dont ils peuvent endommager les fondations.

La loi autorisait l'usage du Frêne en boissellerie pour les matières sèches et certains liquides que son bois ne teintait pas.

Le bois blanc du frêne, bon au polissage et au toucher onctueux, s’utilisait surtout en charronnage (brancards et timons) et en batellerie (rames et avirons).

On en fit des raquettes de sports et des âmes de skis.

C'est le plus flexible de nos bois indigènes et le meilleur bois d'estoc, on en faisait les hampes des lances de guerre et des hallebardes depuis l’antiquité jusqu’à récemment.

Ovide dans les Métamorphoses (ch : X v 62/96) le nomme “Arbre aux javelots”.

Le frêne émondé forme quelquefois des broussins, au bois très ronceux, prisés de l'ébéniste pour ses placages.

Hibernatus, montagnard néolithique européen d'il y a 5.000 ans, avait un couteau de silex à manche de Frêne.

La feuille de frêne est après celle de l'orme l'une de celles qui produisent les meilleurs fourrages.

La frênette ou "cidre de Frêne" est une boisson de sucre aromatisée et fermentée. Plusieurs ouvrages du début du XX° Siècle la recommandent aux rhumatisants.

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LATIN

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Hêtre commun

 

Le hêtre commun atteint 40 m, son port est étalé, ses feuilles sont alternes, entières et un peu acuminées. L'écorce grise est lisse. Le bois se reconnaît à sa maillure très apparente. Il fleurit en Avril-Mai. Les fleurs mâles, jaunes, en petits chatons et les fleurs femelles, vertes, forment des groupes séparés. Les fruits sont des akènes nommés faines groupés par 3 ou 4 dans une cupule hérissée.

Il ne rejette pratiquement pas de souche. Européen d'origine, c'est une des essences les plus répandues au Nord de la Loire, au Sud il est surtout présent dans le massif central et les Pyrénées occidentales.

Formant avec le chêne, le fond des forêts de France, le hêtre est assez indifférent à la qualité et à la richesse du sol, mais réclame une bonne humidité atmosphérique. Le hêtre pousse bien à l’ombre d'une autre essence qu'il concurrencera lorsqu'il dominera par sa ramure.

Par contre une modeste tempête peut faire choir ce géant souvent mal enraciné. Le hêtre après la coupe en se desséchant, devient rougeâtre. Il faut le débiter et le sécher sans tarder pour éviter l'échauffure (Modification de la composition du bois due à un champignon entraînant une perte des qualités de résistance. Le bois est dit "passé").

Les plateaux calcaires des marches de l'Est offrent le "Hêtre doux", au ton clair, donnant le meilleur bois à faible retrait.

Les terrains siliceux donnent un bois nerveux à fort retrait. Il se conserve peu, surtout en milieu humide et n'est pas un bois de construction, d'autant que cassant à la flèche il est inapte à la poutraison.

Par contre, d'un travail aisé il était employé par le charron et le carrossier; le mécanicien et le tourneur en faisaient des pièces complexes, le boisselier le débitait en feuilles minces. Ces métiers tiraient avantage de l'homogénéité du bois de hêtre autorisant le travail indépendamment du sens.

Le chauffage à la vapeur accroît sa flexibilité naturelle, on en fait alors des meubles en bois courbés dits "de Vienne".

Les hauts des tiges font des traverses pour voies ferrées qui injectées de créosote sont aussi durables celles de chêne. Le fruit triangulaire du hêtre, la faîne est comestible. La récolte s’en faisait en Octobre par temps sec ; elle était soumise, pour être effectuée en grand, à l’autorisation de l’administration forestière gérant le droit de "Faînée". Il allait souvent de pair avec le droit de “Panage” qui est celui de mener les porcs en forêt y consommer les faînes.

L’huile de faîne, exprimée à froid, est comestible mais de conservation difficile; fraîche ou rance, elle était propre à l'éclairage.

La créosote est un liquide transparent à l'odeur forte qu'on extrayait par distillation du goudron de hêtre. C'est un puissant agent antiseptique et caustique. Par imprégnation et injection de créosote (on dit créosoter) on traite les bois d'extérieurs, par exemple les poteaux télégraphiques. Le créosol est une huile incolore extraite de la créosote du hêtre servant dans des opérations de désinfection.

En "bois debout", on en fait des billots, économes du fil des lames, pour les bouchers et les bourreaux professionnels.

Les copeaux de hêtre étaient employés parfois dans la fabrication du vinaigre.

Le hêtre est un des meilleurs bois, avec le sapin et le genêt, pour fumer les viandes de porc et de bœuf ayant déjà passé quelques temps au saloir. Il n'est de délectable andouille que fumée au hêtre normand.

La médecine utilisait la créosote du hêtre à la désinfection des plaies, des caries dentaires et dans le traitement de la tuberculose. “Hêtre” vient du germanique.

Le hêtre par dérivation du Fagus latin, est communément nommé "Fayard" et "Fouteau. La forêt où il domine est une Hêtraie.

Le hêtre brûle d'une flamme aussi vive que claire et produit un charbon qui se maintient incandescent jusqu'à complète combustion. Ce charbon, de bonne qualité qui passe un peu vite au feu, était aussi d'un usage industriel pour le traitement des minerais.

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LATIN

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Houx

 

Le Houx atteint 15 m, son port est en colonne, ses feuilles sont ovales, vert sombre, brillantes dessus, vert clair et mates dessous. Elles sont épineuses jeunes au pied de la plante. Le tronc gris pâle est lisse.

Le houx fleurit en Mai-Juin, les fleurs mâles et femelles petites et blanchâtres en groupes sont portées, le plus souvent, par des pieds différents selon le sexe. Les fruits sur les pieds femelles sont des baies rouges. Il habite surtout la hêtraie - chênaie.

Il est originaire d’Europe et d’Asie occidentale. Seul le houx commun habite en France. Supportant la taille, il fait des haies persistantes décoratives et denses.

Le bois du Houx qui se polit aisément est utilisé en ébénisterie. On le réservait aussi aux ouvrages de tour et à la marqueterie. Le liber du Houx contenant de la "glutine" est employé pour la fabrication artisanale de la glu. Pour séparer la glutine du liber, on broie de celui -ci au mortier puis on l'abandonne, pour une quinzaine, dans un endroit humide. Le jour venu on lave à grande eau, on rince et on mêle le résidu avec de l'huile de noix q.s.p. pour obtenir la glu à la consistance désirée.

Les paysans de la Forêt-Noire faisaient avec les feuilles desséchées du houx, une infusion bue en place de thé.

Les fruits qui contiennent des acides en sus de sucres et de pectines sont violemment purgatifs.

Une houssaie, une houssaye ou une houssière sont des lieux où le houx domine.

On orne les maisons de houx, tant pour son agrément décoratif que pour ses influences occultes, à la venue de l'an nouveau. On en fait des motifs où il voisine avec le Gui.

C'est dire la révérence qu’on accordait à ces porteurs de baies incomestibles qui étaient les deux plantes fournissant la glu.

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Ilex aquifolium - Aquifoliaceae

Dioïque.

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Noisetier

 

Le noisetier, ou coudrier, atteint 4 m et rejette abondamment de souche. Ses feuilles, alternes, dentées, acuminées sont légèrement velues. Il fleurit de Janvier à Mars. Les chatons mâles sont à la base des rameaux de l'année. Les fleurs femelles sont de petits globules rouges.

D'origine Eurasiatique, il est commun dans toute la France.

C'est le végétal forestier dont la floraison est la plus précoce; parfois elle survient dès Décembre. Il fructifie vers 10 ans et plus tôt s'il provient de rejets de souche. Les variétés sont partiellement
autostériles, en culture alimentaire, on les mélange pour une riche fécondation.

Le bois du noisetier, médiocre, à surtout des usages domestiques (tuteurs, cannes, cerclages) et bien qu'assez bon combustible, c’est surtout une plante alimentaire. Le sourcier, le radiesthésiste prélèveront sur le noisetier leurs souples badines, qu'il faut couper à la saint jean d'été avec un couteau neuf.

Ces baguettes fabuleuses sont exploitées tant par d'ignorants chercheurs de sources et de trésors que par des sorciers stupides aux intentions redoutables. Si on croit les rhabdomanciens, c'est Dieu lui-même qui enseigna à Moïse l'emploi de la baguette.

Une coudraie est un lieu planté de coudriers, une coudrette une petite coudraie.Maints ruisseaux se nomment "La Coudre".

Le nom d'aveline et d'avelinier viennent de celui de la province italienne d'Avellino.

Les noisettes à pellicule rouge sont employées en pâtisserie, celles à graines blanches conviennent mieux à la confiserie. L'huile de noisette est comestible. Aujourd'hui, le chocolat est la terre d'élection de cette nucule.

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Corylus avellana - Corylaceae

monoïque.

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Orme champêtre

 

L'Orme champêtre atteint 30 m et peut vivre de 400 ans.

Ses rameaux sont souvent couverts de liège.

Ses graines sont des samares au centre d'une aile.

Ses feuilles alternes rugueuses sont dissymétriques à la base. Son feuillage servait de fourrage.

Traité en têtard, il fut un arbre de haies.

Son bois, aux tons rougeâtres, est le meilleur d'entre les ormes.

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Orme lisse

 

L'Orme lisse atteint 30 m et peut vivre de 300 ans.

Ses feuilles alternes sont molles et très dissymétriques à la base. Son feuillage servait de fourrage.

Son bois, aux tons rougeâtres, est le moins bon d'entre les ormes.

Cette espèce est plus ou moins en voie de disparition.

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Peuplier blanc

 

Le Peuplier Blanc ou Ypréau, est originaire d'Afrique du Nord et d'Europe méridionale, il est cultivé dans le reste de la France.

De végétation rapide, il peut vivre plusieurs siècles et atteindre plus de 30 m.

Les qualités de son bois sont très liées au climat qui le vit croître et il n'est de bonne qualité qu'en allant vers le sud.

Le nom d'Ypréau lui vient de ce qu'il est très présent dans la région d'Ypres (Belgique).

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Peuplier noir

 

Le Peuplier Noir, ou Peuplier d'Italie, peut atteindre 40 m et vivre jusqu'à 400 ans.

Ce sujet robuste vit isolé et exige une lumière directe.

La résine enduisant ses jeunes bourgeons produit l'onguent pharmaceutique connu sous le nom de Populeum".

Cet onguent est utilisé contre les tumeurs inflammatoires extérieures, principalement contre les hémorroïdes dont il est regardé comme le calmant spécifique.

Comme de ceux des divers peupliers, le fourrage fait de ses feuilles séchées est bon pour le bétail.

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Peuplier Tremble

 

Le Peuplier tremble (ou Tremble) atteint 20 m, il a un port étalé. Ses feuilles, aux pétioles aplaties sont ovales, grossièrement dentées, vert clair dessus, glauque dessous. L’écorce lisse, à des lenticelles en losanges et se crevasse avec l’âge. Les fleurs mâles et les chatons femelles sont sur des sujets séparés.

Les graines minuscules sont entourées de poils en “coton” et ne sont germinatives que quelques jours. Il se reproduit surtout en drageonnant. Des broussins, agglomérats de bourgeons dormants, se forment le long des racines, après que l’arbre a disparu, ils s’éveillent et percent le sol de toutes parts.

Au nord de l’Europe il constitue seul des massifs. En France, disséminé, il se mélange aux essences dominantes. L'élagage naturel forme d’importants bourrelets. Le tremble, insensible au gel, croit comme le bouleau jusqu’au cercle polaire.

C’est un arbre pionnier qui s’adapte à tous les sols non compacts et ne supporte aucun couvert.

Une forêt de 43 Ha comportant environ 47000 troncs qui à été découverte dans l’état du Michigan (U.S.A.), est la partie visible d’un unique être vivant. Tous ces troncs qui ont le même code génétique et un système racinaire commun, sont, sitôt morts, remplacés par une nouvelle pousse. Le tout, estimé à 6.000 tonnes, né d’une seule souche il y a des milliers d’années, s'agrandit et se meut.

Le tremble réduit en pâte fournit un papier de très bonne qualité et très blanc.

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LATIN

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Prunellier

Le prunellier, écrit aussi prunelier (Prunus spinosa) est un arbuste. Il est aussi appelé « buisson noir », « épinette » ou « épine noire ». En raison de son caractère épineux et d'une forte tendance à drageonner, il a été très utilisé pour former des haies défensives (comme l'aubépine.

Ses fruits sont appréciés des oiseaux qui disséminent ses graines, il est souvent une espèce envahissante des friches et pâtures.

Les fruits sont astringents (riches en tanin) et toniques (vitamine C).

En décoction, le prunellier est laxatif, et ses fruits étaient utilisés contre les constipations.

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Prunus spinosa - rosaceae

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Saule Marsault

 

Le saule Marsault atteint 13 m, son port est étalé, ses feuilles alternes ovoïdes ont des nervures très apparentes. L'écorce lisse est gris-vert. Il fleurit en Avril-Mai; les fleurs sont des chatons jaunes pour les mâles et verts pour les femelles. C'est un saule à feuilles larges et aux rameaux tortueux. Le bois est rougeâtre, mou et léger. Il est Eurasiatique d'origine.

Il est quelquefois utilisé pour produire un charbon de bois très léger qui sert à faire de la poudre.

L'écorce du saule Marsault contient assez de tannin pour qu'au nord-est européen, où cessent de croître les chênes, on l'utilise à la préparation des cuirs.

Dans ces mêmes contrées, on usa de son liber comme de celui du tilleul pour des travaux de sparterie.

Le Saule Marsault, qu’on trouve presque partout en France, est l’espèce de Saule la plus abondante.C'est de l'écorce de saule, dont elle tient son nom, qu'on tira la "salicine", glucoside qui est un succédané de la quinine, c'est encore d'elle qu'on isola l'acide salicylique et ses sels, les salicylates, qui sont les premiers antalgiques des douleurs articulaires et des rhumatismes.

Comme de tous les saules, les jeunes rameaux récoltés en fin d'automne et qui se nomment alors "Osiers", peuvent être utilisés en vannerie, soit directement soit, le plus souvent, écorcés. Les branches réduites en lanières à la machine servent aussi à la confection de claies; enfin les pièces qu'il est possible façonner à la plane et de courber à la lampe, feront les ossatures des travaux les plus importants.

La vannerie se divise en grosse vannerie (vans et corbeilles), vannerie fine et de fantaisie (panier à argenterie, éclissage de flacons, panetons de confiseurs), vannerie d’art (meubles de terrasses et jardins).

Les osiers servent encore à la confection de liens pour les vignerons, les tonneliers et les horticulteurs.

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Tilleul à grandes feuilles

 

Le tilleul à grandes feuilles atteint 30 m, son port est en colonne. Le tronc, lisse et gris se crevasse peu avec l'âge. Ses feuilles, alternes, dentées et acuminées, mesurent 12 cm environ à maturité. Il fleurit en Juin-Juillet, les fleurs jaunes, odorantes groupées par 5 au plus, sont accompagnées d'une bractée verte. Les fruits sont des petites sphères dures.

Il habite les bois humides. Il est originaire d'Europe et du Sud-Ouest Asiatique.

Le tilleul fut l'arbre principal de la pharmacopée du moyen-âge. On l'utilisa dans toutes ses parties, sève, écorce, feuilles et surtout ses fleurs sédatives et narcotiques.

Dès le XIII° siècle on le plante près des charités et des églises. Il est impossible de distinguer la part d'appréciation positive de ses usages qui revient aux qualités symboliques du tilleul, de celle qui lui vient de ses qualités physiques.

Avec l'orme et le chêne, le tilleul symbolise la justice. Cet arbre a toujours séduit la population rurale et on ne connaît pas de symbolisation péjorative à son égard. Il plaît autant par sa majesté que par sa longévité et surtout par le parfum qu'il répand.

L'odeur "suave" du Tilleul était comparée avec "l'odeur de Sainteté" se dégageant des restes d'un saint qu'on vient d'exhumer.

Plus anciennement, dans le même esprit, notons que les portraits admirables des sarcophages égyptiens du Fayoum (période hellénistique) furent exécutés avec des peintures à la cire sur des planchettes en bois de tilleul.

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Tilleul à petites feuilles

 

Le Tilleul à petites feuilles atteint 30 m, son port est en colonne, le tronc lisse et gris se crevasse en long avec l'âge. Il habite les terrains calcaires, il est originaire d'Europe.

Ses feuilles alternes sont dentées et acuminées, elles mesurent 8  cm environ à maturité. Il fleurit en Juillet, les fleurs jaunes, odorantes, groupées par dizaine au plus, sont accompagnées d'une bractée verte. Les fruits sont des petites sphères dures (akènes).

De ses fleurs qui sont des plus attirantes pour les abeilles, on obtient un miel auquel on prêtait des qualités thérapeutiques exceptionnelles et de sa sève on tirait un sucre.

Jusque vers les années 1950, on faisait couramment une infusion avec l'aubier du tilleul pour le traitement des calculs rénaux.

Le tilleul, facile au travail, est l'arbre des sculpteurs, des boisseliers et des facteurs d'instruments de musique au moyen-âge. Aujourd'hui, c'est encore un bois de boissellerie soignée et de modelage. On en fait, entre autres, des crayons, des jouets et les touches des pianos.

L'écorce, au liber abondant, la “tille”, peut être débarrassée du rhytidome (couche supérieure) et apprêtée en longues lanières qu'on met à rouir quelques mois. Les fibres ainsi obtenues sont employées à la fabrication de nattes, de tapis, de chapeaux, de chaussons, de sacs et de longues cordes dont les cordes à puits.

C'était un revenu d'exportation très important de la Russie d'avant 1917.

En France, c'était uniquement une spécialité de la forêt de Chantilly où l'on en faisait principalement des harts et autres liens. Des feuilles du tilleul, on tirait un fourrage maigre.

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Bois de tranchage : C'est le bois dont on tire des planches et des poutres.

Billes : Partie basse du tronc, contenant le meilleur bois.

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Rudéral :

Qui pousse sur les décombres, les tas d'ordures et généralement aux abords des habitations et sur les voies de circulation (à cause de la richesse de ces lieux en azote et potasse).
Du latin "rudus, -deris" = "déblais - décombres".

Topiaire :

C'est un arbre taillé dans unut décoratif.
Les jardiniers parlent souvent d'art topiaire pour ce qui est le plus souvent une acumulation d'un détestable mauvais goût.

Boulingrins :

De l'anglais "bowling-green" désignant un jeu de balle. Dans un jardin à la française, c'est la bordure d'un parterre de gazon. Cette bordure est composé surtout d'ifs et de buis de tailles originales.

C'est un château entouré d'ifs taillés en boulingrins (BARRÈS, La Colline inspirée, 1913, p. 245).

Le Larousse du 19° siècle, très cocardier donnait cette définition : "bowling-green"Forme britannique du mot français boulingrin !!!

Bouleau & Sauna:

C'est aussi avec un fagot de bouleau qu'on se frotte le corps dans un sauna si on respecte la tradition. Il y a dans toute opération de propreté un aspect de rite religieux

Tonicardiaque :

Qui renforce les contractions du cœur.

Broussin :

Dérivé du vieux français pour "brosse".

C'est une excroissance ligneuse se développant sur le tronc ou les branches d'un arbre et dont les coupes formant de petites taches arrondies et foncées sont utilisées en ébénisterie.
(La semblance des aspects fait qu'on donne ce nom à un fromage qu'on fit fondre avec du vinaigre et du poivre.)

Bois "madré" ou bois "madre" :

Se dit d'un bois qui a de petites taches brunes.

...le vieux souriait, et, dans sa figure madrée, plissée de rides, creusée de sillons, embroussaillée de poils, ses petits yeux vifs et clignotants brillaient étrangement... -Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot.

Alisiers et sorbiers :

Alisiers et sorbiers sont tous du genre "Sorbus" et se distinguent par la feuille. La feuille d'un Sorbier est toujours composée, la feuille d'un Alisier est toujours simple.

"Sorbier" et "Sorbes" ses fruits, viennent du latin "sorbere" = "boire".

Blossir :

C'est rendre la chair d'un fruit, trop dure pour être consommable, tendre par l'éclatement des cellules provoqué par un coup de gel.

Sorbite :

C'est un agent conservateur des fruits et légumes. On la trouve dans l'industrie alimentaire, yaourts, margarines, etc...

Acide malique :

Acide semblable à celui contenu dans le jus de la Pomme (Latin malus = pomme).

Sa formule HOOC-CH2-CHOH-COOH est très répandue dans le règne végétal (poires, raisins, etc...).

Alcool hexatonique :

Alcool dont le radical hydroxyle, OH, est relié à 6 atomes (forme 5+1) de carbones.

Végétal hermaphrodite :

Végétal qui réunit sur une même fleur les organes reproducteurs mâles et femelles.

Ἑρμαφρόδιτος ou hermaphroditus, fils d'Hermès (Ἑρμῆς) et d'Aphrodite (Ἀφροδίτη), représenté comme bisexué.

Végétal monoïque :

Végétal qui a des fleurs mâles et femelles distinctes sur un même pied.

Du préfixe mono(un)et du grec "οἷκος" maison.

Végétal dioïque :

Végétal dont chaque pied porte les fleurs d'un seul des deux sexes.

Du préfixe di(deux)et du grec "οἷκος" maison.