Imaginons le dépôt des plages sableuses sur les bords de plus en plus rétrécis du golfe parisien. Un plissement ultérieur se produisant, il se forme Lin relief constitué par des rides sableuses; et c'est sur ces sables déjà ridés que se déposent ensuite les calcaires et les meulières du grand lac de Beauce.
C'est alors, dans chacune des parties saillantes des rides (qui correspondent aux bandes rocheuses actuelles), que se serait formé un banc de grès dont la situation aurait peut- être été provoquée par des fragments de fossiles silicifiés sur un ni veau horizontal (comme cela s'est produit pour les bancs de silex de la craie). Sauf absolument près de la surface du sol, le sable est toujours rempli d'eau ; or, au voisinage de ce niveau horizontal l'eau des sables chargée de silice aurait produit des dépôts successifs entre les grains de sable, et ces dépôts auraient formé le ciment siliceux du grès.

De plus, tout l'ensemble pendant sa formation se serait concrétionné en ces suites de sphères à couches concentriques dont la cohérence forme le banc de grès. Quant aux bandes de sables sans grès, alternant avec ces parties surélevées, autrement dit les sillons des rides sableuses dont l'ensemble formait la partie basse du littoral des lagunes, ces fonds de rides ont reçu assez, rapidement les sédiments du calcaire de Beauce
( lignes horizontales dans la figure 2), de telle sorte qu'ainsi recouvertes, les parties basses des plissements n'auraient pu voir s'y former de grès.

Et voilà pourquoi votre fille est muette ! Et voilà comment s'expliquerait la formation des grès de Fontainebleau, et, par suite, tout le relief de la région.