Robinier faux-Acacia Robinia pseudacacia

Le robinier atteint 25 m, son port est en colonne.

Ses feuilles sont composées d'un nombre impair de folioles compris entre 11 et 21. Les folioles, elliptiques, vert bleuté dessus et vert clair dessous, sont légèrement velues puis glabres. Elles sont accompagnées sur les rameaux stériles de stipules transformées en fortes épines.

Les fleurs blanches, pédonculées, très odorantes (elles parfument les beignets), sont en grappes fournies et pendantes. Les fruits sont des gousses plates et brunes.

Le tronc, gris brun, devient très crevassé avec les ans.

Il est originaire du S.E. des USA. Il fut cultivé pour la première fois en France en l'an 1601 par J. ROBIN jardinier du roi.

Le bois du robinier a les accroissements annuels très distincts. L'aubier blanc et le bois parfait jaune presque verdâtre, sont bien séparés.

Le bois parfait, lourd, nerveux et élastique a une durée égale à celle du chêne.

Sa remarquable résistance verticale en fait le meilleur bois pour les rais en particulier et le charronnage en général.

Il est le meilleur pour les tuteurs, les piquets, les chevilles (gournables) des constructions maritimes. Se polissant bien, il peut être utilisé en menuiserie et aux ouvrages de tour.

S'il est peu appliqué aux constructions, cela tient à l'irrégularité de ses tiges dont on ne peut tirer de grandes pièces.

C'est enfin un excellent combustible convenant bien aux foyers ouverts.

Les feuilles vertes ou sèches font un fourrage passable et on peut en tirer des matières tinctoriales jaunes.

La sève a une saveur proche de celle de la réglisse ; mais au niveau des racines elle contient des principes vénéneux aux symptômes pareils à ceux que produit la belladone. Il en va de même des graines et de l'écorce.

Au XIX° siècle on préconisa tant les avantages de la culture du robinier que, les résultats n’étant pas entièrement conforme aux espérances, par réaction, on l’a depuis trop négligé.


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