Délimitation et bornage

 
Le domaine royal ne fut délimité que très progressivement par l’installation de bornes et de fossés sous Henri II, Henri IV, Louis XIV et surtout Louis XV. En 1750, le Grand Maître des Eaux et Forêts, Alexandre de la Faluère réduit le nombre de cantons et fait réaliser l’arpentage général de la forêt. Des bornes de 5 pieds de haut sont installées sur tout le pourtour de la forêt à 3 pieds des limites. Il en subsiste 1050, numérotées en continu, dont une quinzaine porte la couronne royale.

Le périmètre actuel s’étend sur 182 km, dont 132km sont bornés, le reste étant matérialisé par des fossés.

Des murs sont construits à la fin du 17° siècle et au 18° siècle à l’initiative de particuliers pour se protéger des incursions des « bêtes fauves et sauvages » (cerfs, chevreuils, sangliers et loups) dans les villages du bornage (Veneux, Bourron, Chailly, Samois). Les murs du Grand Parquet (construit sous Louis XV) et de la Plaine de la Chambre (construit sous Napoléon III) sont encore en place.

A partir du 14° siècle des palissades en bois (les « entreillagements ») sont installées autour des parcelles plantées ou régénérées pour les protéger de la dent du gibier. Ces protections vont être renouvelées régulièrement jusqu’à nos jours.

 
Des droits d’usage sont concédés à des communautés religieuses (Abbaye du Lys, Trinitaires de Fontainebleau) ou à des particuliers, à titre de libéralités. Elles payent leurs redevances annuelles aux officiers des Eaux et Forêts à la Table du roi ou à la Table du Grand Maître.
Dix sept paroisses riveraines, pour les dédommager des dégâts de gibier, ont l’autorisation de ramassage de bois mort ou vif, pour le feu ou la construction, de pacage des bovins et de panage des porcs (sous Louis XIV, plus de 6 000 porcs et plus de 10 000 bovins se nourrissent en forêt).