La diversité floristique ordinaire

La diversité floristique ordinaire varie continuellement à travers les cycles forestiers. Elle diminue dans les phases âgées où la surface terrière est importante et se développe dans les phases jeunes.
Pendant les phases jeunes beaucoup de semences s'accumulent dans le sol, persistent de nombreuses années, attendant le retour de conditions favorables dans la banque de semence du sol.
On constate qu'elle se maintient en permanence avec une excellente équitabilité (degré de régularité de la distribution des effectifs des différentes espèces au sein d'un peuplement, d'une communauté).

Une gestion de qualité assure une bonne pérennité de cette flore "ordinaire" ; gestion évitant déjà :

  • - une trop grande monospécificité de la strate arborescente,
  • - les perturbations fortes lors de l'exploitation (tassement,...),
  • - les plantation d'espèces exotiques sans éclaircies,

La diversité ordinaire est à prendre en compte fondamentalement à travers la gestion "ordinaire" et, ainsi, on peut répondre aux engagement en faveur de la gestion durable et de la prorogation de l'écocertification.

 

Par gestion de qualité, il faut entendre une gestion qui remplit bien la fonction de production (essences adaptées, productives, donnant une bonne qualité technique des bois), qui prend bien en compte la dynamique des écosystèmes forestiers, qui assure une bonne résistance et une bonne résilience des peuplements en cas de perturbations (peuplements mélangés, assurant un bon fonctionnement des cycles des éléments et une bonne régénération naturelle cicatricielle après perturbations).

La qualité vis-à-vis de la biodiversité dérive déjà des points précédents (surtout de la diversité des essences dans les peuplements). Une certaine complexité struturale est la bien venue (verticale et horizontale, avec une certaine irrégularité dans les peuplements, des classes d'âge, au moins par bouquets) ; cette complexité est à l'origine de multiples niches écologiques offertes à la flore et à la faune.

Les traitements sont à utiliser parcimonieusement.

Les milieux associés (lisières herbacées et arbustives), les mardelles, les étangs, les marais et tourbières, les rochers, eboulis et dunes, les pelouses doivent être respectés au cours des tavaux de gestion, voire parfois gérés pour en assurer la conservation (voir chapitres : "Les réserves de nature", "les corridors biologiques".

En plus de ces mesures de bonne gestion ordinaire, il est important de restaurer la biodiversité des saproxylophages, en procurant des niches à certains oiseaux ou chauves-souris et en constituant des ilôts de vieillissement (arbres conservés un certain remps au-delà de l'âge d'exploitabilité défini), en fournissant de la matière première (bois morts).

Cette gestion conservatoire devrait s'amplifier à compter de l'entrée en phase active du réseau Natura 2000.