Au 17° siècle, près de la moitié de la forêt est à l’état de lande à bouleaux et à bruyères. Les équipages de chasse "brossent" à travers bois, en l’absence d’allées forestières. Les accidents à la chasse sont nombreux (Philippe le Bel meurt au château en 1314 après une chute de cheval lors d’une chasse au sanglier, Louis XIV se démet le bras en 1683).
Henri IV fait ouvrir les premières routes de chasse (la route Ronde large de 9 m et pavée de grès s’étend sur 26 km).
Louis XIV fait ouvrir prés de 600 km d’allées cavalières de 12 pieds de large (3,5 m) qui se coupent à des carrefours en étoile. En plus de 150 km de routes publiques, empierrées, deux cents kilomètres supplémentaires seront ouverts sous Louis XV et Louis-Philippe.
C’est ce dernier qui fera donner un nom à toutes les allées forestières et désigner par un lettrage les 722 parcelles de la forêt (plus-tard le lettrage sera remplacé par les numéros que nous utilisons encore).
Au centre des grands carrefours routiers, des croix sont érigées par des particuliers, pour plaire au roi. Huit sont connues à la fin du 16° siècle, une vingtaine de plus au 17° siècle.
Abattues à la Révolution, il en subsiste huit reconstruites après 1827. Deux obélisques ont remplacé la croix Saint-Jacques (en l’honneur de Marie-Antoinette et de ses enfants) et la croix de Toulouse (en l’honneur du fils légitimé de Louis XIV, Grand Veneur).
Ces croix servaient de rendez-vous de chasse et de relais pour les chevaux des équipages royaux.
Six bornes royales portant fleur de lys, dites bornes miliaires, érigées sous Louis XV indiquent le nombre de fois 1000 toises de la distance au clocher de Notre Dame.