Régulation de la faune par la chasse à tir

 

La faune sauvage trouve en forêt la nourriture, l’abri et la quiétude indispensables à sa survie et à sa reproduction.

La capacité nourricière du milieu qui dépend des conditions écologiques locales et des modes de traitement de la forêt définit le niveau optimal des densités de population des différentes espèces.
Des aménagements particuliers peuvent augmenter cette capacité nourricière : le recépage des taillis, la régénération naturelle des peuplements forestiers augmentent les recrûs ligneux et herbacés favorables aux cerfs et aux chevreuils, les fructifications abondantes des arbres (glandées, fainées) sont très appréciées des sangliers et améliorent leur reproduction.

A contrario lorsque les populations animales sont trop abondantes et dépassent les capacités nourricières des peuplements, elles occasionnent des dégâts aux cultures agricoles (le sanglier notamment va se nourrir dans les récoltes en plaine) et aux régénérations forestières.

En l’absence de grands prédateurs, la régulation de la faune sauvage en forêt est indispensable afin d’assurer un bon équilibre entre la faune, les cultures, la forêt ; de plus cet équilibre ne peut être maintenu que si la chasse prélève chaque année l’accroissement annuel des différentes populations qui dépend de la fécondité des femelles et de la survie des jeunes.

La chasse à tir se déroule de novembre à février. Sur 9.500 hectares environ, à proximité des agglomérations et dans les zones très fréquentées par le public, elle est pilotée par l'ONF sous la responsabilité d'un directeur de chasse. Les jours chassés sont les lundis, les jeudis et exceptionnellement les vendredis.

Sur 6.500 hectares, la chasse est louée soit sous forme de bail de 6 ans, soit par contrat annuel reconductible. Les chasses ont lieu chaque lundi pendant la saison.

Le plan de chasse s'applique pour les cerfs, biches et chevreuils.
Le tableau a oscillé ces dernières années entre 200 et 250 cervidés, 50 à 80 chevreuils et pour le sanglier il a dépassé 800 par an avec un pic de 1100 en 2006-2007, à rapprocher du tableau réalisé au début des années 1990 soit 20 cerfs et biches, 25 chevreuils, 50 à 100 sangliers.

La forêt de Fontainebleau n’a jamais été aussi giboyeuse et sa régulation par la chasse à tir est, plus que jamais, indispensable.

 
Recrûs : Ensemble des nouvelles pousses après une coupe.