Châtaignier Castanea sativa

Le châtaignier commun atteint 30 m, son port est en colonne large, ses feuilles simples, alternes, oblongues d'une vingtaine de centimètres, sont dentées et piquantes. En vieillissant son écorce brune se fissure, parfois en prenant une disposition spiralée.

Les fleurs mâles sont en longs chatons jaunes et les fleurs femelles terminales, s'ouvrent en juin - juillet.

Les fruits (Châtaignes) sont groupés de 1 à 3 dans une même bogue épineuse.

Le châtaignier commun est originaire du pourtour méditerranéen et de l'Asie du S-O. Il vit mal en futaie aux cotés du chêne et du hêtre.

Le jardinier classe le châtaignier parmi les essences fruitières, il le multiplie par marcottage ou, plus souvent, par greffage sur franc de la variété choisie pour sa fructification. On recèpe les vieux sujets en coupant le tronc près du sol, ils rejettent alors vigoureusement de souche.

Provenant le plus souvent de taillis, le bois de châtaignier à surtout de petits usages domestiques (piquets, lattes, clôtures, cannes, cerclages) son principal emploi est dans la tonnellerie et en boissellerie.

On peut tirer du bois de châtaignier des extraits tannants et les résidus de cette extraction peuvent être incorporés à la pâte résineuse pour l'obtention de feuilles de papier de très belle qualité.

Pétilleur, produisant maintes escarbilles, le châtaignier est mauvais au feu.

La châtaigne étant un aliment complet très nourrissant, féculent, le châtaignier est cultivé avant tout comme plante alimentaire.

Pour parer aux famines on répandit cette espèce jusqu'aux limites extrêmes de ses possibilités écologiques et pour le même motif les accommodements culinaires de la châtaigne sont aussi variés que ceux de la pomme de terre.

Passant à l'office la châtaigne s'y baptise marron, on en mitonne des potages, gras ou maigres, des ragoûts, des purées ; pour le dessert on apprête des compotes et des soufflés. La ménagère prévoyante en fait provisions soit au naturel soit en confitures. Le pâtissier vendra ses superbes “marrons glacés” et des gâteaux dont la garniture sera composée des seuls marrons (Barquettes) ou des marrons en mélange (Lutétia).

".. Pour nous ce sont les châtaignes qui font notre ordinaire. J'en avais l'autre jour trois ou quatre paniers autour de moi. J'en fis bouillir, j'en fis rôtir, j'en mis dans mes poches, on en sert dans les plats, on marche dessus, c'est la Bretagne dans son triomphe.." Mme. De Sévigné - lettre du 11/10/ 1671 -


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