Merisier des oiseaux Prunus avium

Le merisier des oiseaux ou guignier, atteint 25 m, son port est en colonne large. Il habite les bois et les haies. Ses feuilles alternes et dentées acuminées portent deux glandes rouges à la jonction du limbe et du pétiole.

Il fleurit en avril - mai, portant des bouquets latéraux de fleurs blanches. Les merises rouges, à longs pédoncules, noircissent en mûrissant. Les larges lenticelles blanches de l'écorce autorisent des échanges gazeux.

Le Prunus avium est le porte greffe vigoureux pour les cerises à chair tendre et les bigarreaux.

Son bois est de très bonne qualité pour le tournage et le polissage, c’est un bois d’ébéniste et de marquetier. Après traitement à l'acide azotique il imite parfaitement l'acajou, pour le bonheur du faussaire.

On en fait principalement des chaises en ameublement rustique ainsi que des articles de lutherie et de tournerie dont les bobines de tisserand, des nécessaires à brosses et des pipes bon marché. On en fait aussi des merrains pour les tonneaux d’alcools blancs.

L'écorce du merisier entre dans la composition du bitter. La merise est une cerise qu’on peut faire sécher (comme la griotte). On en fait dans l’est français une eau-de-vie renommée, le "Kirsch" et, assez oubliée aujourd’hui, un “Ratafia de merises noires”, qui comme le marasquin (la “Marasca”, cerise espagnole), se fait avec le fruit broyé.

La “Merisette de Grenoble” proche du ratafia, se concocte avec les amandes pilées des noyaux de merises, qu'on parfume avec de la cannelle, des feuilles fraîches de pêcher et des clous de girofles.

En pathologie, l’adjectif “mérisé” s'applique aux tumeurs ayant l'aspect et la couleur de ce fruit.


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