Des rois chasseurs

 
Les témoignages qui nous sont parvenus évoquent les plus passionnés :

Louis IX (saint-Louis) chassait à courre le sanglier et le cerf avec une meute de chiens gris qu’il avait ramenée d’Égypte après la septième croisade ; il pratiquait la fauconnerie.

Jean II y apporta un luxe particulier et exigea le port d’une robe uniforme de couleur verte.

Charles VI multiplia les meutes aux ordres d’un Maître veneur.

Louis XI en fit son unique passion. Il créa la charge de Grand Louvetier en 1467.

François Ier, surnommé le Père des veneurs, a codifié l’organisation de la pratique de la chasse à courre. Les équipages royaux dépassèrent en magnificence tout ce qui précédait. Il créa la capitainerie des chasses de Fontainebleau en 1534 dans le ressort de laquelle il se réservait le droit de chasser, même hors du domaine royal.
Amateur de fauconnerie, il crée une héronnière pour élever des oiseaux destinés à être chassés. Il fait creuser une dizaine de puits en forêt pour abreuver le gibier et les chiens (subsiste le puits du Cormier). Il fixe des peines sévères pour les délits de chasse jusqu’à la mort.

Tous les Valois seront chasseurs, Catherine de Médicis initiant ses enfants aux subtilités de la vènerie.

Charles IX chasse le cerf à courre, le sanglier à l’épieu.

 
 
 
 
 
 
 
 

Henri IV excelle à la chasse qu’il pratique comme la guerre avec adresse, agilité et rigueur, à courre le cerf et le loup, à tir le sanglier et le gibier à plumes.

Louis XIV chasse en moyenne un jour sur deux et davantage à Fontainebleau. Grand amateur de vènerie, il chasse à courre le cerf et le sanglier (alors que le Grand Dauphin préfère le loup). Après sa chute de cheval de 1683 il chassera dans la calèche qu’il mène lui-même. Il fixe la tenue de vènerie qui devient uniforme. Il est un excellent tireur et chasse tous les gibiers rabattus dans des toiles.
Il fait aménager des parquets de tir ou sont rassemblés des animaux capturés en forêt ou élevés à la Faisanderie, créée à cet effet.

Louis XV et Louis XVI pratiqueront la vènerie et la chasse à tir avec le même entrain, plus de 150 jours par an. Le Grand Parquet ou Parquet du roi, clos de hauts murs sera le lieu de grandes chasses à tir.

Napoléon Ier, puis Napoléon III, donneront à la vènerie impériale un lustre comparable à celui de l’Ancien régime et y inviteront les dignitaires de la Cour et les souverains étrangers. La chasse à tir sera pratiquée sous le second Empire le long de parcours de chasse aménagés à l’anglaise.
Des chevreuils capturés en forêt et force oiseaux lâchés sont rabattus par les soldats du régiment de la garde stationné à Fontainebleau.