Les chiens de chasse

 

La chasse est d’abord l’art de mener des chiens, auxiliaires du chasseur.

Au Moyen Age sont utilisés des chiens de combat (dogues, mâtins, mastifs) qui ont souvent des colliers cloutés et le corps protégé de cuir pour se prémunir des défenses des sangliers ou des dents acérées des loups.

Les lévriers, les chiens les plus rapides, servent à toutes les chasses.

Les chiens couchants ou d’arrêt (épagneuls, braques, barbets) permettent de lever le gibier à plumes ou de l’arrêter. Louis XIV qui les affectionnait les nourrit dans un Cabinet proche du sien et les fait peindre par Desportes. Les chiens courants constituent les chiens de meute de la vènerie. Ils débusquent un grand animal (cerf, chevreuil, sanglier), le suivent à l’odeur (la « voie » de l’animal chassé) en surmontant ses ruses, et après avoir épuisé ses défenses le maintiennent « hallali », avant que l’animal chassé ne soit servi à la dague par un piqueur. La chasse peut durer plusieurs heures.

 
 
 

Quatre races de chiens composent les chenils royaux au Moyen Age : les chiens noirs de Saint-Hubert, les chiens gris de Saint-Louis, les chiens fauves de Bretagne, les chiens blancs (croisement de Saint-Hubert et de braque d’Italie).

La vènerie royale comportait plusieurs meutes, chacune étant dédiée à un animal de chasse.
Des chiens à l’odorat très fin, les rapprocheurs, ont à partir du 18° siècle été mis sur la voie d’un animal chassable afin de le lever avant que la meute soit mise sur sa piste et le chasse.
Des chiens moins rapides mais donnant de la voix ont remplacé les lévriers et leur sélection a porté sur les qualités d’endurance, de finesse de nez, de maintien de la chasse sur le seul animal levé à l’attaque.
L’apport de sang anglais a redonné de la vitesse aux meutes et permis de chasser successivement plusieurs animaux dans une journée.

Elles comprenaient pour chaque meute entre 40 et 80 chiens sous Henri IV, mais au total plus de 600 chiens sous Louis XV.