La chasse à tir sous l'ancien régime

 

Le tir avec des armes peu précises et longues à charger et à mettre à feu était peu usité jusqu’au milieu du 16° siècle.
Les Valois lui préféraient la chasse à l’épieu d’animaux poussés par des rabatteurs dans des toiles.

Louis XIII chasse le petit gibier à l’arquebuse, à l’arbalète, au pistolet, aux toiles et aux filets et même au collet !

Louis XIV est le premier souverain à pratiquer assidûment la chasse à tir. Il fait établir une douzaine de parquets entourés de palissades où il chasse seul pendant plusieurs heures les animaux élevés sur place ou lâchés et rabattus vers lui. En 1689 il chassera 137 fois à tir.
Il chasse à Fontainebleau entre septembre et novembre.

Louis XV est aussi un excellent fusil et fera aménager le Grand Parquet entouré de murs à proximité de la Faisanderie ou sont élevés faisans et perdrix.

Louis XVI est un chasseur enragé ; en octobre 1775 il tue à tir 1453 pièces et entre 1774 et 1787 son tableau de chasse atteint 189.251 pièces !

 
 
 

Napoléon piètre tireur envoyait souvent du plomb sur ses compagnons plutôt que sur les oiseaux.

L’aménagement des tirés du Roi sous Louis XVIII pour son frère Artois et ses neveux Angoulême et Berry consiste à dégager des layons où cheminent les Princes qui, ainsi, peuvent tirer avec un vue dégagée sur les animaux rabattus vers eux. Au cours des quatre chasses de septembre, ils pouvaient tirer 2500 pièces dont 60 chevreuils (pris au filet préalablement en forêt), 500 lapins, 1300 faisans, 600 perdreaux.

Napoléon III fait agrandir le "Grand Parquet" qui atteint 211 ha et y fait aménager un parcours de chasse à 9 layons en double huit entre la Faisanderie et la maison forestière du "Débotté impérial".
Les deux chasses annuelles de l’Empereur avaient lieu en hiver. Il réalisait à lui seul la moitié du tableau, qui pouvait atteindre 1500 pièces et qu’il distribuait ensuite aux invités.

 
Maison forestière du grand parquet -D152- (autrefois N51) quasi ruine aujourd'hui.