Le château comme rendez-vous de chasse

 

Quatorze souverains ont contribué à l’édification du palais de Fontainebleau.

Initialement rendez-vous de chasse, les constructions ont été agrandies sous la forme d’un château fortifié entouré de douves et fortement remanié sous François Ier, Henri IV, Louis XV, Napoléon Ier, Louis-Philippe et Napoléon III pour en faire une résidence pour les séjours de détente et de loisirs de la Cour et des souverains dont la majorité la fréquentait pour pratiquer la chasse en forêt.

Différentes constructions ou éléments décoratifs en témoignent.

Sous Henri IV, est aménagé le jardin de Diane marqué en son centre par la fontaine surmontée de Diane chasseresse.

Le roi fait entourer le jardin de la Reine de constructions légères : la galerie des Chevreuils et la galerie de la Volière, aujourd’hui disparues et à l’est deux galeries superposées ; la galerie des Cerfs, qui servait de salle de banquet après la chasse, est décorée de peintures qui montrent en vues cavalières les grands domaines princiers ou royaux et les trophées de cerfs pris au cours des laisser-courre royaux ; la galerie de Diane, à l’étage, célèbre les victoires du Roi et l’histoire de Diane.

Louis XIV inaugure la coutume des séjours d'automne à Fontainebleau. Il fait aménager l'appartement de Mme de Maintenon, d’où elle peut suivre le départ des équipages par l’allée qui fait face à la porte d’orée.

 
 
 

Dans la galerie des Fastes le tableau de Pierre-Denis Martin intitulé Vue de la maison royale de Fontainebleau représente une des dernières chasses de Louis XIV. Elle se tient au pied du mont Chauvet avec le château au fond, le vieux chenil affecté à la Petite Écurie, où loge le Grand-Veneur, la capitainerie des chasses et la grande écurie près du canal. La grande écurie sera transformée, sous Louis XV, par Gabriel en bâtiment pour la vènerie.

Le Roi, fouet en main, mène une calèche légère. Il chassait en cet équipage depuis qu’il s’était démis le bras, en tombant de cheval, lors d’une chasse à Fontainebleau en 1683. Différents tableaux des chiens du roi, peints par Oudry et Desportes notamment, sont rassemblés dans cette galerie et le couloir attenant.

Louis-Philippe fait aménager dans l'aile des Princes l’appartement des Chasses. Il est décoré de peintures des chiens du roi et de peintures à motifs cynégétiques peintes par Desportes et Bachelier.

Huit cartons de tapisserie, grandes peintures exécutées par Jean-Baptiste Oudry, représentent les chasses de Louis XV. L'une s'intitule Le cerf aux abois, dans les rochers de Franchard à Fontainebleau.

Cette chasse date de 1738, le Roi porte la grande tenue de vènerie, habit à la française, bleu roi, à parements rouges, galons d’or et d’argent. Voyant l’animal acculé dans les rochers et forcé par la meute, le Roi ordonne de sonner l’hallali.

 
On a toujours joué sur l'ambiguité sonore de ce nom.
Porte d'orée : Pour désigner la porte donnant sur l'orée de la forêt.
Porte dorée : Pour désigner une porte chargée de dorures.