au contraire les anciennes futaies, notamment les plus proches de Fontainebleau qui suivant le sentiment de ce réformateur (Barillon) devaient, comme les plus dépérissantes être coupées les premières, sont demeurées en réserve et cette réserve dangereuse les a fait successivement tomber en dégradation et dégénérer la plupart en plaines et places vagues" , (Réformation de 1716, page 2).

La Faluère établit à son tour un règlement de coupes. Ce règlement, beaucoup plus complet que celui de Barillon d'Amoncourt, est présenté dans la forme de nos règlements d'aujourd'hui : c'est un tableau (Réformation de 1716 pages 186 à 202) qui donne année par année, l'assiette et la contenance des coupes pendant cent ans (1717 - 1816).

 

Au cours de ces cent années, on exploitera en moyenne 200 arpents par an, mais pendant les dix premières années (1717 - 1726) on réalisera d'urgence les futaies sur le retour et les bois les plus mal venants ; la contenance annuelle moyenne des coupes s'élèvera pendant ces dix années à 567 arpents.
La Faluère a, comme on le voit, la main lourde, plus lourde encore que son prédécesseur qui lui-même ne l'avait pas légère.
A l'expiration de cette révolution transitoire de cent ans (1817), la Faluère envisage un aménagement définitif (page 202 à 205) consistant à couper les bois, suivant la qualité du sol, à 30, 50, 80, 100 et 120 ans. La partie à traiter en futaie qui correspond aux révolutions de 100 et 120 ans comprend, dans ces prévisions, 6629 arpents,
soit la moitié de la superficie boisée dans ces prévisions, (14 606 arpents d'après la réformation de 1716). Nulle part il n'est question de futaies à maintenir indéfiniment sur pied.

Le Grand Maître Duvaucel à qui nous devons les renseignements les plus complets sur la forêt, n'établit pas de règlement de coupes ; il se borne à émettre un avis, et cet avis, c'est de couper les futaies... "Nous croirions qu'il serait avantageux de couper en 40 ans, les 4471 arpents, 62 perches de futaie, commencer par les plus dépérissantes et les plus caduques ; leur produit suivant les estimations énoncées serait année commune de 216.265 livres... " (Registre Duvaucel page 147).