Le Sorbier domestique ou cormier atteint 20 m, son port est en cône. L'écorce est brune et lisse.

Ses feuilles sont composées pennées, les folioles acuminées, en nombre impair (jusqu'à 21), sont dentées sur les deux tiers de la longueur. Il fleurit en Mai - Juin, les fleurs blanches forment des bouquets.Les fruits sont des baies jaunes de formes allongées.

Il habite les bois et les landes. Il est d'origine méditerranéenne.

Le bois du Sorbier domestique est un des plus durs, des plus homogènes et des plus compactes de nos bois indigènes. Les sculpteurs, les tourneurs, les armuriers, les mécaniciens et les ébénistes en tirent grand parti à la ferme ou à l'atelier. Il tient le premier rang pour la fabrication de maints outils, tels que rabots et varlopes. Il est le premier choix du graveur sur bois.

Son fruit, astringent, blossissant brun, "la sorbe" est goûteux bien qu'assez âpre. On en tirait dans plusieurs contrées une boisson analogue au Poiré, le "Cormé". On en fit aussi des fruits secs. Cette production fut assez prisée, dans l'antiquité, pour qu'en divers lieux on le cultiva avec les autres fruitiers.

Le Sorbier domestique selon les dictionnaires est populairement nommé "Cormier" et son fruit "corme" ou "sorbe" (on trouve aussi les formes "Épeire" et "Éproue"). Le nom de "Cormier des chasseurs" affecté au sorbier des oiseleurs est plus rare.

Notons que ce même mot de "Cormier" désigne encore le Cornouiller mâle (famille des Cornacées) dont les fruits et le bois ont des usages voisins du sorbier domestique.

La dernière pièce de bois à l'extrémité de la poupe d'un navire, qui se doit d'être d'une remarquable résistance, est nommée par l'architecte naval la "cormière" et était faite souvent de sorbier domestique.