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Encyclopédie de
 
l’Amateur de Forêt à Fontainebleau

de la nature, des arbres et des hommes

En guise de préface :


De toutes les disciplines celles liées à la nature et à notre environnement immédiat sont les plus capables d'éveiller la curiosité.
C'est là tout le propos de cette encyclopédie ; apporter des éléments de connaissance sans se substituer aux pédagogues et aux professionnels du terrain.
On y veut traiter de la nature, des hommes et de leur culture d'une manière qui ne soit point entièrement celle du spécialiste.
Nous ne devons être ni trop ardus pour les enfants, ni trop badins pour les amateurs chevronnés et les enseignants.
Ceux qui ont des connaissances auront l'attrait d'une présentation illustrée de ce qu'ils savent déjà solidement. Ils en auront l'usage pour leur entourage.
Ceux pour qui ces matières seront neuves sauront s'instruire et se divertir à la fois.
 
Les arbres sont de toutes tailles et de toutes formes, caducs ou persistants ils donnent du caractère aux paysages. Adaptés à leur milieu, outre une protection du soleil et du vent, ils fournissent aux hommes une immense quantité de biens et services.
 
 

Mais, outre que les arbres seuls ne sont pas la totalité de la forêt, cette dernière ne serait rien sans une histoire du pays l'entourant et des cultures humaines. Inversement ce pays serait tout autre sans la forêt qu'il contient.
En conséquence on trouvera dans cet ouvrage aussi bien une histoire de la chasse, une histoire du château de Fontainebleau, une présentation de la villégiature d'artistes à Barbizon, que des vues sur la situation des arbres en ville.
 
Enfin, on ne saurait comprendre la forêt de Fontainebleau sans s'inquiéter des forêts d'Île de France et d'Europe, ni sans s'inquiéter tant de plusieurs points d'histoire et de droit forestiers que, diffuse dans tout l'ouvrage, de la préservation de la nature.

LE CONTEXTE

Des écosystèmes en bonne santé fournissent des biens et des services vitaux contribuant au bien-être humain.
Si notre capital naturel se dégrade, ou même disparaît, à un rythme incompatible avec le développement durable et soutenable de notre société, c'est notre avenir qui est en cause.
Nous devons, impérativement, nous soucier de ces réserves, même si le fait que nous en jouissions, le plus souvent gratuitement, fait qu'elles passent inaperçues.

Par exemple, le coût d'une déforestation ne se limite pas aux pertes des recettes de l'exploitation forestière ; en cumulant la disparition des ressources génétiques exploitées par la médecine, le rôle de la forêt dans la régulation du climat, le traitement des eaux, la prévention des inondations et de l'érosion des sols, on atteint rapidement l'incommensurable.

Voici une liste non-exhaustive des principales menaces en Île-de-France :
  •  Les changements, non contrôlés de l'occupation des sols provoquant la fragmentation ou la disparition des habitats et l'extinction de nombreuses espèces.
  •  L'adoption de pratiques intensives pour privilégier les services d'approvisionnement aux dépens des autres services de régulations ou culturels (voir la fiche de classement des fonctions écologiques ci-contre à gauche).
  •  La perturbation des chaînes trophiques par l'introduction d'espèces envahissantes.
  •  La pollution et la production de déchets non traités.
  •  Etc...

Il n'est jamais trop tôt ou trop tard pour agir.

 
 
 

Qu'est-ce qu'une forêt ?

Une forêt peut se définir comme un vaste écosystème, un type de couverture du sol, une forme d'utilisation du sol et, parfois, comme une classification du sol juridiquement contraignante. Certaines définitions de la forêt n'englobent que les écosystèmes naturels, d'autres incluent des sols absolument dépourvus d'arbres. Toutes les définitions ont leurs usages spécifiques.

Toutefois, la seule définition pouvant servir aux statistiques internationales, adoptée par le conseil de l'Europe, est celle qui se fonde sur la couverture d'arbres, c'est-à-dire sur le pourcentage du sol recouvert par des arbres. C'est la définition de la F.A.O. pour laquelle on parle de forêt si le sol est couvert de plus de 10% d'arbres. Les forêts naturelles et les plantations sont incluses, de même que des surfaces temporairement sans arbres, notamment après une coupe et avant la régénération.

Ce sont des lisières douces et des transparences contribuant à des paysages remarquables. Entre la lumière de la ville ou de l'espace agricole et l'ombre des forêts, les ruptures trop fréquentes laissent, par eux, place à des transition servant d'appels pour aller d'un milieu vers l'autre..
Ces ambiances particulières, qui favorisèrent le développement du ski de fond en montagne, en pays de plaine peuvent être à l'origine des chemins de courtes randonnées.
L'agroforesterie est une forme moderne d'agriculture capable de créer des paysages contemporains de bonne qualité environnementale

L'arbre de ville ou rural et le paysage

Sous ses différentes formes, isolé, en alignement, en haie, en bosquet, en verger, en pré-bois, en forêt pâturée, la présence de l'arbre est toujours relevée comme un élément identificateur du paysage rural ou urbain.

L'arbre isolé
et le bosquet

Point focal d'un paysage de grande culture, d'une esplanade ou d'une place, c'est un signal et un refuge. Il renforce par contraste l'impression de lumière donnée par le lieu où il se trouve.

Son importance est sans commune mesure avec la place réduite occupée ; importance écologique, esthétique. Il est l'abri du badaud du voyageur et du bétail.

Les prés-vergers

Ce sont comme des "salons de nature", les troncs dégagés supportant feuillages, fleurs, puis fruits. Ils sont souvent la référence d'une petite région.

Les agriculteurs qui, à contre-courant des modèles spéculatifs modernisèrent ces systèmes complexes producteurs de fruits et d'herbe, firent un choix économique judicieux.

Les haies

Elles rendent lisibles les propriétés, elles structurent l'espace en lui donnant de la profondeur. Selon le sentiment, elles protègent ou enferment. Leur taille est souvent caractéristique d'une région.

Elles ont des fonctions agronomiques, énergétiques, écologiques, cynégétiques, hydrauliques et paysagères. Tant dans les milieux ruraux que dans les jardins publics, leur retour est une nécessité.

 

Les alignements

Rescapés des abattages le long des rues, des avenues, des routes et des chemins d'accès, ils mettent en scène le paysage par la succession des fenêtres ouvertes entre les troncs, dirigeant le regard vers l'infini ils accroissent l'impression d'immensité. Comme les bosquets, cette "forêt linéaire" a une grande importance écologique.

Les alignements sont tout ou partie d'une "coulée verte" (cf : les corridors biologiques et autres).

 

Trois mots clefs

Ci-après, les définitions de trois mots essentiels qui reviennent, souvent, dans ce site.

Biotope : Lieu aux conditions de vie homogènes sur toute son étendue.

Biocénose : Ensemble des vivants dans un espace donné.

Écosystème : Réunion d'un biotope et d'une biocénose corrélés.

 
 
Trophique : terme d'origine médicale, désignant ce qui est en rapport avec la nutrition des tissus vivants et des organes.
Source : Ministère en charge de l'écologie et du développement durable
Braat L. & Ten Brink - The cost of policy inaction_ Study for the european commission_ DG environnement, Wageningen -