Les réserves de nature

L'instruction minitérielle de novembre 1993, sur la prise en compte de la biodiversité dans la gestion forestière, précise les recommandations et les actions pour assurer la conservation et ou la restauration de la diversité biologique dans les milieux naturels.
Elle prévoit, notamment à des fins écologiques et, ou, scientifiques la création de réseaux de réserves biologiques pouvant être de deux types.

Les réserves dirigées

Leur objet est le maintien ou la restauration d'éléments biologiques particulièrement remarquables, ces buts impliquant, ou non, des interventions culturales

Les réserves intégrales

Leur objet est la libre expression de processus evolutifs naturels de certains écosystèmes, elles ne sont l'objet d'aucune intervention, ni d'aucune exploitation.
Ces écosystèmes, communs, doivent être représentatifs de la diversité écologique des forêts de France.

Les réserves dirigées

La protection de certains milieux ou espèces reconnus comme remarquables, peut exiger des règles de gestion particulières.

Cela concerne le plus souvent des sites ponctuels
Lorsque ces milieux remarquables occupent une surface suffisante et exigent une modification significative des règles de gestion, l'aménagement forestier doit distinguer des séries d'intérêt écologique particulier. Ces séries peuvent être combinées, pour tout ou partie, en réserves biologiques dirigées.

Les critères de remarquabilité sont les suivants :

    La rareté appréciée à l'échelle européenne, nationale, régionale ou locale
    1. La rareté d'un habitat naturel
    2. La rareté d'espèces, de sous-espèces, d'écotypes ou de races
    La vulnérabilité
      Ce sont les menaces sur l'habitat et, ou, sur les espèces qui la mesure (on tient compte aussi de la fragilité relative)
    La diversité
    1. Diversité des habitats naturels remarquables dans la région
    2. Diversité des habitats naturels remarquables sur le même site (conditions stationnelles)
    3. Diversité des espèces remarquables sur le même site
    La particularité
    1. L'endémisme
    2. La marginalité chorologique (espèces souvent relictuelles)
    3. La marginalité écologique (présence atypiques d'espèces)
    4. Les combinaisons rares d'espèces
    5. Espèce commune avec des singularités botaniques exceptionnelles
    La naturalité
      Milieux faiblement soumis à l'action des hommes (donc peu répandus)
    La viabilité
      Espace suffisant pour que l'objectif puisse être atteint
      Environnement ne remettant pas en cause l'intétrêt de la réserve

Les réserves intégrales

Elles doivent être représentatives de la diversité écologique des forêts de France.
voici les principaux habitats forestiers correspondant :

  • Forêts caducifoliées mélangées ou mixtes (avec sapin et,ou, épicéa) : Querco-Fageta
    1. Groupements riverains des lits majeurs soumis à inondations (Alno-fraxinetalia).
    2. Forêts thermophiles à chênes pubescents (Quercetalia pubescenti-petraea).
    3. Chênaies, chênaies-hêtraies, idem acidiphiles,chênaies-pineraies, pineraies (Quercetalia robori-petraea).
  •  
  • Pineraies calcicoles ou neutrophiles-climacique : Epipactido Atropurpurea-Pinetea
    1. Pineraies continentales à pins sylvestres, ou montagnardes avec pins à crochets (Erico herbaceae-pinetalia sylvestris)
    2. Pineraies sous influence méridionale (buxo-pinetalia)
  •  
  • Forêts acidiphiles résineuses,montagnardes et subalpines : Vaccinio-Piceeta Abietis
    1. Forêts résineuses boréo-alpines (Piceetalia-abietis)
  •  
  • Groupements forestiers arbustifs à espèces sclérophylles méditerranéennes : Quercetea ilicis
    1. Forêts d'arbres sclérophylles caducifoliés et de conifères (Quercetalia ilicis)
    2. Végétation héliophile arbustive de manteau (Quercetalia ilicis)

Les trois premiers habitats, ci-dessus, sont présents à Fontainebleau.


 

 

Du bon usage
de l'article 133-5 du code forestier

Instrument réglementaire efficace, cet article du code forestier demeure souvent méconnu.

Placé devant un enjeu, parfois urgent, mais trop modeste du chef de sa cause ou de son importance (exemples : limitation de la fréquentation en période sensible, interdiction de l'escalade par endroits, etc...) le gestionnaire pense d'abord à un "arrêté préfectoral de protection de biotope en forêt " et néglige cet article du code d'une mise en œuvre pouvant être très rapide avec un arrêté ministériel en forêt domaniale, ou un arrêté préfectoral pour les forêts des collectivités, dans ces deux cas l'arrêté n'étant qu'un simple modificatif d'aménagement.

Répétons-le, des deux possibilités (arrêté de biotope ou arrêté simple) qui ont chacune des applications aussi étendues et des durabilités identiques, la seconde répond efficacement à une situation pressante du chef de la nature ou des hommes.

Que sont les réserves dites "naturelles" ?

Créées en application de la loi du 2 mai 1930 sur la "protection des monuments naturels et des sites", les réserves naturelles eurent leur juridicité redéfinie par la loi du 10 juillet 76 sur la "protection de la nature" puis par les lois des 22 janvier et 27 févier 2002.
Depuis, on distingue les réserves naturelles stricto sensu

des réserves naturelles volontaires. Ce sont les réserves de la première catégorie qui sont les "Réserves naturelles nationales", ci-après nommées RNN.
Ces RNN concernent des projets complexes et sont applicables à tous les types de propriété. La procédure de création est longue (sauf cas improbable d'accord complet de tous les détenteurs de droits réels sur tous les fonds,) cinq à dix ans et souvent plus. Nous ne détaillerons pas ici la procédure, rappelons seulement qu'il faut consulter au niveau national toutes les administrations concernées et que le C.N.P.N examine le projet en séance plénière.

La différence entre RNN et réserves biologiques n'est l'objet d'aucun texte du code de l'environnement, ces dernières ne pouvant être constituées que dans des forêts relevant du régime forestier, avec tout ce qe cela induit du fondement juriqdique global.
C'est ainsi que le classement en forêt de protectionb ne remit pas en cause les réserves intégrales et les réserves dirigées du massif de Fontainebleau, ni les projets de nouvelles créations d'icelles.

Voir les chapitres forêt de protection et forêt d'exception.
 

Les espaces naturels sensibles

À l'initiative des conseils généraux, des eapaces naturels sensibles peuvent être créés. Leur nom indique leur raison d'être et la nature des mesures qu'on y prend.

Autour du massif de Fontainebleau, on compte huit de ces espaces. Ils sont en relation écosystémique avec le massif, ils sont visitables et le mérirent.

Ci-après la liste, ci-contre la carte :

18
Le bois de la Rochette
17
Le parc de Livry
19
Le tuf de La-Celle
13
Les Basses-Godernes
08
La prairie "Clemenceau"
04
La plaine de Sorques
12
Le marais d’Épisy
06
Le bois des Palis
 
 
 
 
 
Biotope: mot valise formé du grec Topoï= lieu et Bios= vie.
C.N.P.N. = Conseil National de Protection de la Nature